Que représente le tourisme fluvial en France ?
Après 2016 marquée par une baisse du tourisme fluvial en France en raison de la menace terroriste, le secteur a atteint en 2017 le niveau record de 2015.
Avec 11,2 millions de passagers transportés en 2017 (+ 13 % par rapport à 2016), le tourisme fluvial a renoué avec la croissance en France. Les bénéfices économiques du tourisme fluvial pour les territoires sont estimés par VNF à 630 millions d’euros par an.
Même si le nombre total de nuitées (1,8 million) a diminué de 5,55 % d’une année sur l’autre en 2017, en raison de séjours plus courts sur les paquebots, ” le secteur a presque atteint son niveau de 2015, l’année des records “, a déclaré Guillaume Dury, directeur du développement des Voies navigables de France (VNF).
Le tourisme fluvial attire-t-il les étrangers ?
Les clients étrangers – représentant 70% de la clientèle totale – sont de retour, y compris les Américains, après avoir évité les rivières et canaux français en 2016, après les attentats de 2015.
Les promenades en bateau – qui représentent la majeure partie du trafic – ont transporté plus de 10,5 millions de passagers en 2017 (+ 14 %), dont 52 % d’étrangers. Le tourisme fluvial francilien a attiré 7,4 millions de passagers. Les paquebots de croisière, où la plupart des clients étrangers (78 %) passent plusieurs jours, ont accueilli 404 700 passagers (+ 9 %) et les barges hôtelières 106 330 (-10 %). Les loyers des bateaux habitables ont diminué de 4,1 %, selon le nombre de nuits.
Y a-t-il des opportunités dans le secteur ?
Le potentiel de croissance reste important pour le marché lucratif des paquebots de croisière, puisque 53 bateaux naviguent sur les bassins français au large du Rhin, dont 171 s’arrêtent chaque année à Passau, en Allemagne sur le Danube, le site européen concentrant le trafic le plus important. Dans ce segment où “l’offre crée la demande”, le nombre de navires de croisière a déjà augmenté cette année, “notamment sur les bassins de la Seine”. L’activité augmente également sur le Rhin.
Le défi, développer davantage le tourisme fluvial en France, c’est maintenant à la fois “ouvrir l’éventail des destinations” – le Canal du Midi est saturé en été – dit Frédéric Millet, Responsable de la Division Tourisme et Services de VNF. Et de “permettre aux opérateurs d’étendre leur saison” en mai-juin et septembre-octobre, alors qu’elle est maintenant concentrée en août, et dans une moindre mesure en juillet. Enfin, il vise à attirer davantage de clients français, par exemple en proposant de longs week-ends à des prix attractifs. Les clients étrangers ont vocation à se développer mécaniquement.